Amatlich, Mauritanie, janvier 2007 | ![]() | ![]() | ![]() |
Le bivouac
Le soleil a cédé la place aux flammes du feu de camp, dans le foyer de sable où cuira la galette. Les trois thés se succèdent, amère la vie, doux l’amour, suave la mort.
Des chants de feu de camp s’élèvent. A deux pas, sans s’émouvoir, le chamelier fait sa prière.
Ce soir repas de fête. Le derrière d’un cabri repose sur les braises dans sa parure argentée.
Pendant notre repas, la pâte levée est posée dans le sable brûlant, creusé pour la galette du lendemain.
Les étoiles font parler d’elles, pour les nommer ou chercher les filantes.
Dans le livre du guide, des contes mauritaniens nous parlent du hérisson, amoureux d’une autruche, trop petit pour sa belle (ne cherchons pas le sexe au ciel). La hyène est effrayée par la « viande des fesses qui tremblent » du berger qu’elle convoite, car il lui explique que ce sont les « chiens de ses fesses » qui s’agitent. Le septième fils du sultan épouse une guenon, fille du diable qui lui obtient le trône.
Chacun gagne sa tente. Le son des tambours au loin nous ouvre les portes du sommeil.