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Samedi 18/12/2004, 10 h 30, au pied du col Akbaoroun Notre soirée fut très animée hier soir autour du feu, tous les touaregs des deux groupes présents à Jabbaren s'étant regroupés dans notre casemate. Tam-tams improvisés, chants syncopés et multiples thés … Coucher tardif (21 h 30 !). Au lever, tentes et sable sont humides de rosée, un voile de brume estompe les contours de rochers, mais le ciel est bleu. Les ânes sont vite chargés par des hommes sans doute pressés de rentrer à la maison. Il est vrai aussi que le bagage s'est allégé. |
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Nous traversons d'abord l'oued Amazar, et au-delà, nous retrouvons en haut du col Akbaoroun. Large vue sur la plaine de Djanet embrumée, semée de monticules rocheux comme des taupinières. La descente se fait dans un pierrier. Nous croisons une file de jeunes Nigériens qui se rendent en Lybie pour travailler les trois mois d'hiver ? Certains tenteront de monter plus au nord, vers l'Europe pleine de promesses. Pour tout bagage, ils portent un bidon d'eau qu'ils rempliront dans des gueltas. A leur pied, de vagues sandalettes. Mieux équipés, un autre petit groupe stimule des ânes bien chargés. Leur job, c'est l'import-export … La pente s'adoucit, les pierres font place à un sable grossier, et nous voici à l'abri d'un acacia pour attendre les 4x4. |
Samedi 18/12/2004, 21 h 00, Djanet. Que faire à Djanet, la nuit tombée ? Nous nous retirons dans notre chambre à 4 lits, à l'auberge, après le repas … Nous avons retrouvé, au restaurant de l'auberge, devant la soupe et le thé, le couple de Lozérois venu d'un village bien connu de Brigitte et Jean-Marc, et le peintre parisien bavard que nous avions rencontrés lors de notre première soirée ici. Auparavant, nous avions flâné à Djanet, photographiant le Ksar restauré, ou déambulant dans le souk, quadrilatère de tentes où les gens d'ici achètent tout leur nécessaire. Nous avions vu, à la terrasse du café, dans le magasin d'artisanat ou au marché, quelques têtes croisées dans le Tassili. Tout ce monde se retrouvera à l'aéroport demain. Nous avons aussi croisé Tahar, à qui nous avions dit au revoir à l'auberge un peu plus tôt, après avoir partagé, avec toute la troupe, notre dernier repas du désert, à midi, assis par terre, autour de la salade posée sur un tapis. |
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Il nous reste à ranger soigneusement nos souvenirs, petits instants de paix, ou de joie, ou d'émotion, pour y puiser dans les mois qui viennent. Pour quand, notre retour au désert, et pour quelle destination ?
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