Tassili N'Ajjers, Algérie Carnet de voyage du 16 décembre2004
(Photos du jour)
(Carnet de voyage du lendemain)
Jeudi 16/12/2004, 12 h 30, Tin Kani. Le soleil reprend progressivement ses droits dans un ciel nuageux depuis ce matin, qui nous a même gratifiés de quelques gouttes de pluie au cours de notre marche. Les ânes nous ont accompagnés pendant notre traversée de Tin Rossoutin, puis nous ont distanciés. Deux seulement nous attendaient ici pour le repas de midi à Tin Kani. Le chemin alternait affleurement de roc, pierrailles et sables. L'horizon, d'abord sans borne, s'est retrouvé barré par les remparts en dentelle de pierre que nous connaissons bien à présent. Tin Rossoutin et Tin Kani se distinguent des ruelles de Sefar : Il s'agit plutôt d'une succession de grandes places. Nous passions de l'une à l'autre par d'étroites fissures ensablées. Les pierres morcelées par le passage des ânes et des hommes montraient des tranches vivement teintées de rouge, jaune ou blanc. La couleur du sable variait d'un flanc de roche à l'autre.
La marche fut rapide, la fraîcheur nous y invitait. Notre pas était rythmé par le tic-tac des battons de Jean-Marc : il souhaite prévenir ainsi le mal de dos, que nos guides veulent soigner, ce soir, par une tisane dont ils ont le secret. Plus lent, le bâton de Sayeh fait résonner la roche sur des tons variés. Nous avons vu ce matin la souche d'où il a été tiré, à Sefar. Nous avons vu aussi, en partant, le lieu où un touriste allemand qu'accompagnait Tahar est mort (et enterré), dans la nuit, après une bonne marche et un bon repas.

Brigitte et Nicole se sont attardées, un peu après notre départ, dans une rue de Sefar, pour cueillir des racines de lavande, au risque de nous perdre. Après quelques hésitations, nous les avons - quand-même - attendues ;-). Elles auraient de toutes façons, été récupérées par les ânes qui nous suivaient à ce moment là : nous étions partis un peu avant eux.Nous avons pourtant, ce matin, pu assister à presque toute l'opération de chargement, laborieuse recherche de stabilité et d'équilibre. Ce sont là des vertus du Tassili, qu'illustrent les rochers qui nous entourent. Ils penchent sans tomber, et s'ils tombent parfois, pour avoir trop penché, c'est pour retomber dans l'immobilité.

Jeudi 16/12/2004, 16 h 00, Alanedouaren. Sur l'itinéraire de Tin Kani à Alanedouaren, la traversée des obstacles montagneux se fait par de douces montées aux flancs de rochers aplanis par le vent, aux creux remplis de sable. Entre deux barres, les plateaux caillouteux sont encore parsemés de blocs rocheux aux formes tourmentées. Les peintures d'Alanedouaren sont au bord d'un lit d'oued plus vert, au centre duquel trône un cyprès. Ici se voit, au sol, un rhinocéros sculpté. Les constructions rocheuses sont plutôt basses, les lignes verticales de Sefar font place aux dômes de huttes minérales. Le campement est installé en lisière du site, au bord d'un vaste reg sur lequel se couchera le soleil, entre deux nuages …
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